Si je parle de L'Aigle, c'est que j'y ai passé toute mon enfance et mon adolescence jusqu'à la date de mon mariage en 1965, à l'âge de 21 ans.
J'ai habité successivement rue de Bécanne (c'est comme cela qu'on l'écrivait à l'époque), puis 19, Rue de la Gare, rebaptisée Rue du Général de Gaulle.
Voici de nos jours le 19, Rue du Général de Gaulle.
J'étais présente en 1953, le jour de l'inauguration du Musée Juin 44: il me semble que c'était la Maréchale LECLERC qui l'avait inauguré. Il y avait une foule impressionnante. Ce musée me paraît désuet de nos jours, mais pendant très longtemps, nous étions fiers, nous les Aiglons, de posséder le 1er musée parlant de France!
Pour cette occasion, les rues étaient décorées, les vitrines des commerçants rivalisaient d'ingéniosité ; cela avait demandé beaucoup de préparations à mon père qui tenait absolument à décorer son magasin ; il a même pris des photos de son décor : une croix de Lorraine et puis, j'ai oublié...mais, j'ai retrouvé des photos...
Je me souviens d'une fête qui s'était déroulée en 1955 en l'honneur de la Comtesse de Ségur : il y avait eu un défilé de chars et j'étais sur l'un d'eux "Les Mémoires d'un âne" déguisée en petite fille modèle
Il y eut aussi la venue du Général de Gaulle en 1960.
C'est justement après cette visite que L'Aigle retrouvera son apostrophe, suite à un décret daté du 16 juin 1961. Jusqu'à la fin du XVIIIè siècle, on écrivait LAIGLE en un seul mot. L'apostrophe apparaît vers 1770, et on utilise indifféremment Laigle ou L'Aigle au début du XIXè siècle. En 1863, lors de la création du chemin de fer Paris-Granville, L'Aigle perd à nouveau son apostrophe, contre l'avis des habitants. L'Aigle, située dans l'Orne, en Basse-Normandie, compte 8665 habitants au dernier recensement de 2005. Ses habitants sont appelés les Aiglons et les Aiglonnes.
La Risle est le cours d'eau qui traverse la ville.
Le Château et ses communs
Carte achetée lors de la journée du timbre le 17/03/1956 au Cercle philatélique de L'Aigle.
Château de L'Aigle
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Pour réaliser son entreprise, le deuxième marquis de L'Aigle dut racheter plusieurs propriétés, combler des fossés et faire d'importants travaux de terrassements, ce n'est donc que vers 1690 que commença la construction du château actuel. Les plans du château seraient attribués à Jules HARDOUIN-MANSART (1646-1708), architecte du Roi, mais aucune source ne le confirme véritablement. En 1730, les travaux d'embellissement entrepris par Jacques-Louis des ACRES, fils du constructeur, n'étaient pas encore terminés. La description de l'historien de LA SICOTIERE dans Le département de l'Orne archéologique et pittoresque, nous donne une idée de l'édifice : "Bâti dans le style majeur du XVIIè siècle, double façade au midi et au levant, pavillons saillants plus modernes, écuries en regard d'une grandeur et d'une architecture qui en feraient ailleurs un véritable château, trois rangs de terrasses descendant jusqu'à la rivière, jardins et pelouses largement dessinés, avenue de tilleuls d'une beauté et d'une élévation admirable…". Pendant la Révolution, Jacques-Louis des ACRES, fut exécuté à Alençon tandis que Joseph des ACRES, qui avait perdu son titre, aliéna le château et le domaine en avril 1792. Le nouveau propriétaire, le vicomte de CAUDECOSTE occupa bourgeoisement le château jusqu'à ce qu'il soit chasser pendant la Révolution de 1848. Il y reçut le Duc d'ORLEANS ainsi que CHARLES X sur le chemin de l'exil en 1830. |
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Eglise Saint-Martin
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Eglise Saint-Jean
Primitivement chapelle funéraire à l'entrée du cimetière, elle fut érigée en paroisse vers 1350. Elle fut remaniée à la fin de l'époque gothique. De cette époque datent la structure de la nef et du chœur, des traces de baies sur le chevet et sur le mur nord de la nef. La charpente de la nef est datée de 1555. | |||
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Eglise Saint-Barthélémy
L'origine de cette église est assez mal connue, sa construction pourrait remonter à 1115. D'aspect extérieur un peu austère,
cette ancienne chapelle est dédiée à SAINT MAUR et fut desservie par les moines du Prieuré de SAINT SULPICE. Elle fut érigée en paroisse jusqu'au 22 juillet 1793 sous le nom de SAINT
BARTHELEMY. Le clocher élancé avec sa lucarne, la voûte intérieure en bois et quelques vestiges de mobilier du XVIIIè siècle sont les éléments les plus remarquables de cet édifice. Devant le porche se trouve la tombe du Curé insermenté VERDIERE, curé de Saint Martin avant et après son exil sous la Révolution. |
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Vieille maison
Vieille maison, Place Saint-Martin
Vieux lavoirs
Dans la Rue de la Gare où j'habitais presque toutes les maisons qui donnaient sur un des bras de la Risle avaient un lavoir; j'y suis retournée pour voir; le nôtre a disparu, mais ceux de nos voisins les plus proches sont toujours là et j'ai donc pris ces photos.
C'est le lavoir du N° 17, Rue de la Gare.
C'est le lavoir du N° 23, Rue de la Gare.
La présence d'un cours d'eau a souvent été essentielle à l'implantation d'une organisation urbaine et L'Aigle
n'échappe pas à la règle. La première appellation connue de la ville en témoigne, il s'agit du nom BEC HAM. Ce mot provient de l'association de deux mots d'origine
scandinave BEC signifiant ruisseau et HAM, habitation. La rivière de la Risle apparaît alors comme un élément dominant de la ville.
Les premiers éléments historiques concrets de la ville appartiennent au XIè siècle. C'est avec son premier baron, Fulbert de BEINA, que la ville acquiert son identité et que commence l'histoire connue de L'Aigle. D'après Gabriel VAUGEOIS,
historien de L'Aigle qui vécut au XIXè siècle, c'est Fulbert de BEINA qui serait à l'origine de l'appellation actuelle de la ville. L'histoire a retenu que vers l'an
1010, Fulbert de BEINA édifia un château-fort à l'endroit précis où fut découvert un nid d'aigle et décida de donner le nom d' AQUILA (aigle en latin) à la forteresse, nom dont hérita la
ville.
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En 1830, Charles X, détrôné traverse la ville de L'Aigle, avant de s'embarquer à Cherbourg avec le Dauphin et la famille royale à bord du Great Britain.
Le récit du voyage de Louis XVI en 1787 constitue une source privilégiée pour l'histoire moderne de la région.
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