Jeux d'intérieur, de plein air, d'adresse, de réflexion, de hasard, d'attention...

Il y en a pour tous les goûts.

 

Le jeu n'est pas du temps perdu, comme le pensaient beaucoup de nos parents ou grands-parents.

Le jeu développe certaines valeurs, n'allons pas plus loin : rien que le respect des règles... et accepter la défaite nous donne le sens du "fair-play".

La cour de récréation était l'endroit idéal, quand j'étais petite fille, à développer ces capacités ; avec plusieurs copines, nous étions des "mordues" de la marelle, de la corde à sauter, des billes, du jeu de barres, du ballon au prisonnier ; cela dépendait des saisons...

 

Voici un extrait de " Mes souvenirs":

"Ce que j’adorais, c’étaient les récréations dans la grande cour plantée de tilleuls : on faisait des parties de marelles, de billes, de ballon prisonnier ; on jouait à la corde à sauter, soit toute seule (on comptait le nombre de tours de corde), soit à plusieurs; à chaque extrémité, il y avait une fille qui tournait la corde et il y en avait une autre qui sautait tout en chantant une ritournelle :

                                            Le palais royal est un beau palais

                                            Toutes les jeunes filles sont à marier

                                            Melle Danielle est la préférée

                                            De Mr Armel qui veut l’épouser

                                            Est-ce bien la vérité ?

                                            Si, c’est oui, c’est de l’espérance,

                                            si, c’est non ,c’est de la souffrance ;

                                            oui, non,oui, non....

 jusqu’à ce que l’on perde (c’est-à-dire que l’on se prenne les pieds dans la corde).  La corde tournait soit lentement, soit vite, on disait vinaigre  à ce moment-là!

Un autre jeu : la balle au mur ; formidable, car on pouvait jouer toute seule; j’en ai fait des dizaines et des dizaines de parties dans la cour de ma maison : c’est un jeu qui se déroule en douze parties :

1)   partie simple

2)   sans bouger, deux pieds joints serrés

3)   sans parler avec l’index sur la bouche

4)   sans rire

5)  d’un pied

6)  de l’autre

7)  d’une main

                    8)  de l’autre

                    9)  petite tapette : frapper mains devant soi

10) grande tapette : la même chose, devant et derrière

11) petit rouleau : tourner ses mains l’une autour de l’autre devant soi

12)grand rouleau : la même chose en pivotant sur soi-même

Bien sûr si la balle tombe par terre, on a perdu et on recommence tout ! ca peut durer des heures et des heures !

Quand on a fini ces douze figures, on recommence une autre partie, cette fois-ci sans bouger, puis sans parler, puis sans rire, puis d’un pied, etc…

Il y avait plusieurs sortes de marelles : avec les jours de la semaine ou bien avec le ciel et la terre : il suffisait de lancer un palet (il fallait qu’il tombe par terre sans toucher les traits tracés au sol) dans une case et de sauter à cloche-pied et de le ramasser au passage sans mettre le pied par terre . Il nous arrivait de jouer aux gendarmes et aux voleurs, mais je n’aimais pas bien ce jeu ; on jouait aux billes comme les garçons, à la pichenette, j’en raboulais pas mal et je les gardais dans une boîte d’Ovomaltine que mon cousin Jean-Pierre m’avait donnée ; c’était son petit-déjeuner de l’époque. Mais, c’est surtout, lors des grandes vacances passées à Langrunes s/r Mer que Jean-Pierre et moi, nous adorions les billes, on mettait des heures à construire un circuit en sable avec château, chicanes et routes, tout cela tapé à la main ou à la pelle pour ne pas que ça s’écroule et on faisait des compétitions : on avait chacun une bille que l’on faisait avancer en lui donnant une pichenette avec le doigt et celui qui arrivait le premier à la fin du circuit avait gagné ; on a passé des heures et des heures à jouer ainsi."

Les Jeux de ficelle

à suivre...