"Seul le silence" de R.J.Ellory

Joseph Vaughan, écrivain à succès, tient en joue un tueur en série, dans l’ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans. Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d’une fillette assassinée.

La première victime d’une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l’affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s’installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l’a touché de trop près.

Lorsqu’il comprend que le tueur est toujours à l’œuvre, il n’a d’autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d’enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable, dont l’identité ne sera révélée que dans les toutes dernières pages.

J'ai adoré ce thriller : histoire sombre, bouleversante qui ne laisse pas indifférent.

"Les larmes noires sur la terre" de Sandrine Collette

Les larmes noires sur la terre nous emmène à Papeete, mais le rêve de carte postale tourne court. Moe, jeune femme de 20 ans, rencontre Rodolphe son prince charmant, le suit en métropole et ne tarde pas à déchanter quand celui-ci se montre brutal et l’oblige à s’occuper de sa grand-mère aussi cruelle que lui envers cette « étrangère ». Six ans après, Moe veut repartir sur son île, mais tout a changé : elle est devenue mère, et son amour infini pour ce petit être neuf va faire basculer son destin. Désormais, elle se bat pour son fils, espérant en des lendemains meilleurs. Pourtant le sort s’acharne et elle échoue comme des milliers de défavorisés au centre d’accueil du Haut Barrage, soit une immense casse automobile, sorte de bidonville surveillé jour et nuit par des gardiens barbares, et une vieille Peugeot 306 grise pour tout abri. La place 2167, son matricule, sera sa nouvelle identité, et comme horizon le travail exténuant aux champs pour gagner une misère, pas vraiment de quoi payer leur billet retour. Sa véritable chance réside alors dans la rencontre avec ses voisines du « quartier » qui vont les apprivoiser, elle et son enfant. Le lecteur ne peut oublier Ada la vieille Afghane guérisseuse, Poule, Nini-peau-de-chien, Jaja, Marie-Thé : ces cinq femmes puissantes vont retracer chacune leur tour leurs histoires effrayantes et édifiantes, donnant à Moe la force de survivre, quitte à tenter l’impensable, quitte à tout perdre aussi…

                                                                                             Mollat

 

C'est encore un roman à découvrir...Quel suspense! Mais Sandrine Collette nous a habitués à ce genre de roman noir, thriller.

"Animal" de Sandrine Collette

Ça ressemble à une monstrueuse tradition, en ce coin reculé du Népal, que de livrer des enfants misérables aux griffes de la forêt. Mara, jeune ermite en quête de nourriture, décide de sauver deux petits qu’elle appelle Nin et Nun. Parce qu’on ne ­bafoue pas les coutumes dans sa région, elle n’a d’autre choix que de partir se ­réfugier dans l’enfer d’un bidonville, une nouvelle jungle à la violence décuplée où l’on s’entre-tue pour un morceau de plastique.

Les trente premières pages abso­lument flamboyantes d’Animal, de ­Sandrine Collette, prennent d’emblée à la gorge, projettent le lecteur dans une fourmilière ruisselant de misère – celle qui anéantit ou, au contraire, forge des êtres d’acier. Marche ou crève.

Vingt ans plus tard, le récit nous transporte au Kamtchatka, l’un des endroits les plus hostiles et reculés de Russie, terre du bout du bout, pour une chasse à l’ours hors du commun. Une traque acharnée menée par Lior, paradoxe de femme, tradeuse à la ville et dangereux chien de meute une fois lâchée au milieu des arbres. Un aller sans retour qui ne connaîtra l’apaisement que par le sang versé du chasseur ou du chassé. L’animal n’est pas forcément celui qu’on croit.

                                                                                Source : Le Monde

 

Un polar de plus et je n'ai pas été déçue ; c'est très bien écrit et ça se lit très facilement ; on est envoûté par ces grands espaces vierges où l'Homme se mesure à des animaux sauvages et cruels. Le suspens est au rendez-vous ; j'ai beaucoup aimé cette histoire sombre, oppressante.

"Couleurs de l'incendie" de Pierre Lemaître

Février 1927 : cette histoire se déroule 7 ans après "Au revoir là-haut".

Il est surtout question de Madeleine, fille de Marcel Péricourt et soeur d’Edouard( un des héros du 1er roman de la trilogie), célibataire car divorcée de son mari qui croupit en prison pour mauvaise conduite et escroquerie. 

A cette époque, une femme n’était certainement pas considérée capable de reprendre la tête d’une entreprise familiale, bancaire de surcroit.
Alors, se retrouvant seule avec son fils dont on apprend très vite qu’il est paralysé, elle va faire confiance aux hommes de mains de feu son père. A commencer par Gustave Joubert, fondé de pouvoir de la Banque Péricourt, veuf et sans enfants, et Charles Péricourt, son oncle, député de la République française, toujours en manque d’argent. André Delcourt, précepteur de Paul, et journaliste en herbe, est d’abord un soutien avant de retourner sa veste. Finalement, dans ce monde d’hommes, Madeleine ne peut plus compter que sur Léonce, sa dame de compagnie. Au moins pour un temps. 

Mais, comme des charognards tournant autour de leur proie, à l’approche de la crise de 1929, Gustave Joubert et Charles Péricourt montent un stratagème pour voler l’héritage de Madeleine. Et c’est sans rien qu’elle se retrouve du jour au lendemain. Ruinée, blessée et trahie.
Ne pouvant tomber plus bas, c’est avec une force de volonté surprenante qu’elle va se battre pour sauver son honneur et celui de son fils.

                                                                                  Source : carobookine

"L'Horizon à l'envers" de Marc Lévy